Partant pour Vancouver, je rejoins l’aéroport de Genève et constate que tous les vols pour Londres sont annulés, hormis le mien qui n’est que retardé. Tous les ordinateurs de l’aéroport de Londres sont en panne. Après des heures d’attente, on nous autorise à monter dans l’avion à destination de Londres. Et là, une heure d’attente supplémentaire se passe encore dans l’avion. Deux solutions s’offrent à moi : soit mes nerfs me lâchent et l’angoisse s’empare de moi, soit je me calme et tente de lâcher prise, étant donné que je ne peux rien y changer.
A mon arrivée à Heathrow, je me hâte de prendre le métro (Heathrow est une ville dans la ville). Arrivée dans le terminal, je constate que mon avion pour Vancouver décolle 5 minutes plus tard. Une hôtesse me recommande alors de courir ! J’arrive devant une file de personnes. Tant bien que mal, on me laisse passer devant. Une hôtesse m’informe que je pouvais encore attraper mon avion, mais que mon bagage ne suivrait certainement pas. J’embarque donc 20 minutes plus tard, mais ne décolle qu’une heure après, car... l’avion présentait un problème technique. En fin de compte, imaginez-vous que je suis arrivée à Vancouver et la première valise qui apparut sur le tapis roulant était la mienne !
Je ne pouvais rien faire, il était trop tard pour descendre de l’avion. La situation n’était plus entre mes mains. J’ai ressenti un élan de liberté et j’en ai profité pour discuter avec ma voisine. Lorsque je suis arrivée à Londres, l’idée de rater mon avion ne m’avait même plus effleurée.
Le lâcher prise représente pour moi un mélange d’action et d’expectative. Dans l’avion qui me menait à Londres, ma réflexion a été la suivante :- Soit je parvenais dans quelques heures à Vancouver ;- Soit je séjournais quelques jours à Londres chez des amis et rentrais ensuite chez moi.
Je ne pouvais rien faire, il était trop tard pour descendre de l’avion. La situation n’était plus entre mes mains. J’ai ressenti un élan de liberté et j’en ai profité pour discuter avec ma voisine. Lorsque je suis arrivée à Londres, l’idée de rater mon avion ne m’avait même plus effleurée.