Ce bureau avec un plateau réglable en hauteur, s’appelle le bureau assis/debout car l’idée n’est pas de travailler uniquement debout mais d’alterner les positions de travail afin de lutter contre la sédentarité. En effet, l’homme, n’est pas naturellement fait pour passer sa vie assis et pourtant cela ne va pas aller en s’améliorant puisque tout est fait pour que nous n’ayons plus besoin de bouger. De ceux qui se font livrer à peu près tout à domicile jusqu’à ceux qui n’ont plus besoin de sortir de chez eux pour cause de télétravail.
La ville de Morges équipe ses collaborateurs de bureaux électriques
Naturellement, il est de la responsabilité de chacun de prendre soin de lui-même mais quand votre employeur vous offre de prendre un peu soin de vous, on dit bravo ! C’est justement ce qu’a choisi de faire la Ville de Morges en équipant une partie de ses quelques 300 collaborateurs de bureaux électriques. C’est dans le cadre du réaménagement des bâtiments de l’administration communale, à commencer par le bâtiment de l’Hôtel de ville, que ce nouvel équipement est arrivé dans les bureaux du personnel administratif, progressivement depuis 2013. C’est Anne-Marie Piguet, Technicienne de bâtiment au sein de la commune qui a entendu parler des bureaux assis/debout lors d’un cours sur l’ergonomie dispensé par le CHUV qui en a proposé, en concert avec la commission de construction, l’acquisition à la Municipalité.
Une bonne position assise
Au-delà du fait de travailler debout parfois, Anne-Marie Piguet a tout de suite vu un avantage dans le réglage électrique : « Grâce au bureau électrique, même la position assise est améliorée car elle peut être réglée très facilement. On hésite moins à le faire». La commune de Morges emploie quelques dizaines d’apprentis chaque année et elle est ainsi fière de leur donner des bonnes habitudes dès le début de leur carrière. Quant à Laure Hauswirth, Cheffe du Service des Ressources Humaines de la ville, elle apprécie particulièrement son bureau électrique lors de courte séance de travail en petit groupe et qui nécessite un écran. « L’efficacité et la rapidité de travail est favorisée » selon Laure Hauswirth. Cette dernière fait monter son plateau environ une fois par jour. « J’en ai une utilisation pratique ou intuitive et je ne me fixe par d’objectif en particulier ».
Difficile de mesurer le ROI
A ce jour, Anne-Marie Piguet, n’a reçu aucun retour négatif à propos de ces tables électriques. Néanmoins, certains collaborateurs lui disent parfois qu’ils oublient cette fonction. Une enquête de satisfaction ainsi qu’un retour d’expérience des utilisateurs n’a pu encore être mené faute de temps. Naturellement, ce type de bureau a un coût plus élevé qu’une table traditionnelle. C’est pourquoi des choix ont dû être faits lors du réaménagement des locaux, comme se passer de grands caissons de rangement au profit de plus petits. Mais au final comment savoir si l’utilisation quotidienne d’un tel dispositif aura évité des problèmes de santé à un collaborateur ainsi que ses conséquences pour l’entreprise. Seules des enquêtes approfondies sur des groupes de personnes avec et sans bureaux électriques et cela sur plusieurs années pourraient sans doute le dire.
Une chose est certaine, on ne passe pas d’un bureau assis à un bureau debout du jour au lendemain et définitivement. Il faut s’habituer en douceur et progressivement. Encore une fois, l’objectif est d’alterner les positions. Si l’idée vous tente comme à moi, le site www.bureau-debout.com saura vous donner quelques conseils et astuces.
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