1) Accepter son destin
C’est vivre une situation hors de notre volonté. Pour preuve cet exercice: une personne marche à côté du cheval, avec un objectif en tête. Je prie cette personne d’aller plus loin, d’étudier tout l’environnement pour en percevoir les moindres opportunités et les obstacles. Le cheval se sent alors en toute sécurité, car il ressent votre propre sécurité. Il faut apprendre à gérer les événements prévus, mais également accepter les imprévus et s’y adapter.
2) Se fondre dans le monde
C’est accepter qu’un événement surgisse, nous poussant à poursuivre une autre route pour atteindre notre rêve ou notre but, sans en avoir pris l’initiative. Il s’agit là de s’adapter au cours des choses de la vie.
3) Devenir plus humble
Accepter ses limites, oser se reposer sur autrui, sur ce que la vie nous offre, apprendre à faire confiance, s’assurer que nous disposons des capacités de tirer partie de ce qui nous arrive.
4) Surmonter la peur
La peur est utile, avoir trop peur peut être un frein paralysant, tel un premier contact avec un cheval. Il s’agit de prendre conscience du niveau de la peur : est-on dans une situation de confort ? D’inconfort total ? Offre-t-elle au contraire une opportunité de se surpasser ? Comprendre ces trois stades nous procure une meilleure gestion de la peur et nous aide à trouver des solutions pour la combattre ou la dépasser.
5) Tester son endurance
Avoir en tête l’enfant qui apprend à marcher, le nombre de chutes subies avant de se tenir debout et de venir vers vous. Imaginez seulement qu’il n’ait pas fait preuve d’endurance…. Le travail avec le cheval enseigne à « reculer pour mieux sauter », il ne sert à rien de forcer. Il faut recommencer avec douceur en offrant une autre vision des choses.
6) Rectifier ses erreurs
L’erreur est humaine. Il faut l’accepter pour avancer, tout en ayant la conviction de pouvoir transformer ce qui nous arrive.
7) Cerner son désir
Se construire en se basant sur les attentes des autres est une erreur. Préservons notre énergie pour construire un monde qui nous correspond, une identité à notre image.
8) Approfondir son être
Selon Freud, « nous ne sommes pas indéfiniment soumis à nos blessures du passé. Nous ne sommes pas des victimes impuissantes des manquements de notre enfance. Nous ne sommes pas des produits mal façonnés par nos parents. Notre vie nous appartient et nous avons le pouvoir de redistribuer les cartes. Notre mémoire fonctionne de cette façon : elle refabrique avec des brides du passé sur ce qui se passe ici maintenant, mais cela n’est pas la réalité ».
Selon le philosophe Charles Pépin, aucun traité de philosophie n’est explicitement consacré à l’échec. Nous pouvons cependant en distinguer trois conceptions philosophiques. Voici les messages délivrés :
- Pour Aristote et Saint-Thomas, l’échec vient sanctionner la démesure de notre ambition, l’excès de nos désirs sur nos pouvoirs. Ils tirent une invitation à la prudence et à l’humilité.
- Avec Nietzsche, l’échec, si douloureux soit-il, est une expérience beaucoup plus riche, qui peut même être recherchée pour elle-même, comme un test qui permet de mesurer l’endurance de la volonté, « ce qui ne me tue pas me fortifie ». L’échec est alors une incitation à réaffirmer notre puissance, à nous surpasser.
- Avec Hegel et Sartre, l’échec apparaît comme une expérience d’adversité inévitable, dès lors que notre désir et notre liberté, infinie dans ses aspirations, se matérialisent dans une forme de vie déterminée. Ils en tirent un appel à la persévérance.
En fonction des situations, voilà trois remèdes qui permettent de retourner l’échec contre lui-même pour le transfigurer. La bonne nouvelle c’est que les personnes qui ont vécu des échecs commencent à en parler, ce n’est plus un tabou.
Je vous recommande le livre de Aude de Thuin et Jeanne Siaud-Facchin « FORCER LE DESTIN, J'ai choisi le succès, l'échec m'a rattrapée ».