Conseils
Peut-on faire carrière dans l'hôtellerie sans maturité gymnasiale?
Qui n’a jamais entendu parler de l’Ecole Hôtelière de Lausanne, ce fleuron helvétique dont sont issus les meilleurs hôteliers et que le monde entier nous envie. Seulement, entrer à l’EHL n’est pas donné à tout le monde. Il faut impérativement disposer d’un diplôme d’études secondaires ainsi qu’un niveau d’anglais suffisant. Mais attention aux idées reçues, ne pas avoir la possibilité de suivre le cursus de cette prestigieuse école, ne veut pas dire impossibilité de faire une belle carrière dans l’industrie hôtelière. Rencontre avec Nathalie Morel-Favre, VP Ressources Humaines Suisse chez AccorHotels.
Pauline Tabet profile picture Rédigé par Pauline Tabet
Jeunes passionnés de l’hôtellerie, pas de panique si les portes de l’EHL vous sont fermées. Fort heureusement, en Suisse, il s’avère que notre filière apprentissage est excellente et qu’il existe de nombreuses passerelles via des Ecoles Supérieures pour raccorder à une Haute Ecole. 

Des CFC de grandes qualités 
Pour celui ou celle qui n’a pas sa matu en poche et/ou qui souhaite entrer immédiatement dans le vif du sujet, Nathalie Morel-Favre, recommande « les yeux fermés » le CFC. «Le niveau est excellent et ce titre ne tombe pas tout seul, il faut travailler sérieusement ». Tous les grands métiers de l’hôtellerie sont représentés dans la filière apprentissage, du CFC de cuisinier au CFC de Spécialiste en hôtellerie en passant par le CFC de Spécialiste en restauration et sans oublier le CFC d’employé(e) de commerce en hôtellerie.

Ce titre, qui donne de «bons praticiens » est déjà suffisant pour envisager une belle progression dans l’industrie hôtelière comme le confirme Nathalie Morel-Favre: «Un de nos directeurs en Suisse est à la tête d’une quarantaine d’hôtels et il est issu de cette filière ». Elle-même titulaire du précieux titre de l’EHL ajoute qu’elle «préfère un bon apprenti plutôt qu’un mauvais étudiant. Un diplôme, même d’une grande école ne vaut que ce vous allez en faire ». 

Diplômes supérieurs, Brevets et Diplômes fédéraux
CFC en poche, l’étudiant trouvera du travail sans souci en Suisse. Et pour celui ou celle qui voudrait, après quelques années d’expériences professionnelles, aller au-delà en appuyant ses connaissances terrains par un diplôme théorique, il y a toujours la voie Diplôme offerte par des Ecoles Supérieures reconnues comme l’Ecole Hôtelière de Genève ou encore la Swiss School of Tourism & Hospitality, récemment reprise par l’EHL. En effet, sur deux ans, la SSTH prépare les candidats au Diplôme de gestion et Hôtellerie et Restauration. Ces diplômes ES permettent de raccorder aux Bachelor HES comme celui du tourisme en Valais.

Et pour ceux, qui ne voudraient ou ne pourraient pas interrompre leur parcours professionnels, la formation professionnelle supérieure n’est pas en reste avec quelques Brevets et Diplômes fédéraux. English Spoken a must ! La première question à se poser avant de se lancer dans toute formation en hôtellerie est de bien avoir noté et compris les réalités et contraintes de ce métier dont les horaires et la mobilité internationale. L’apprentissage de l’anglais ou au minimum d’une seconde langue est une nécessité. «La maîtrise de l’anglais est un minimum vital, en particulier pour une carrière dans une grande chaîne hôtelière » assure Nathalie Morel-Favre. 

Cet article aurait aussi bien pu s’intituler « Peut-on faire carrière sans maturité gymnasiale » ? Oui, la réponse est oui. Tout est question de volonté, de patience et de bon moment… 

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